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Magali, c'est quoi ton métier ?


Aujourd'hui, post un petit peu spécial car beaucoup d'entre vous m'ont posé des questions sur mon métier. Donc pour répondre et tout vous raconter, voici le post "Magali, c'est quoi ton métier".

Alors de manière très officielle, je suis chef de rubrique beauté digital aux magazines Glamour et GQ. Donc je suis journaliste beauté. Alors déjà rien que cette appellation est assez compliquée. Quand je te dis journaliste, tu me vois en train de couvrir des guerres ou d'interviewer François Hollande. Non, c'est pas trop ça. Ensuite que je dis beauté, tu te dis que je passe mes journées à me maquiller et à recevoir des produits. C'est pas ça non plus.

Alors on va tout détailler pour que les choses soient claires pour tout le monde. Dans le journalisme, il y a un nombre incalculable de spécialités. Et même si on fait tous le même métier, on fait des choses super différentes. Il y a les journalistes de presse locale, les journalistes d'entreprise, les journalistes sportifs, les scientifiques, etc. En fait, il y a autant de journalistes que de domaines de passion (jardinage, couture, déco...) et de médias. Eh oui, il y a aussi bien la presse papier qu'internet, radio et télé. Et il y a même des supports genre des lettres hebdo ou des newsletters. Tout ceci est très, très vaste. Donc, journaliste en gros dans le dénominateur commun, je dirai que c'est un transmetteur. Il y a une info A à donner à un public C. Le lien entre le deux, c'est le B. Donc le journaliste qui prend l'info chez A, la met en forme pour que ce soit intelligible pour le C. Ensuite il peut ajouter une touche de lui-même. Un peu de B dans le A, soit en donnant son avis (ça, c'est surtout les éditorialistes et les chroniqueurs qui ont le droit) soit en mettant un style de malade, en ajoutant des informations, d'autres médias (genre dans un article web, tu peux ajouter une vidéo en plus). Voilà, en gros, un journaliste, c'est un transformateur et un vecteur. Après, où tu le transmets, à qui tu le transmets, et qu'est-ce que tu transmets, c'est variable.


Clairement, votre spécialité journalistique se construit sur votre personnalité. Il y a deux moyens d'être journaliste jardinage. Soit vous faites une école de journalisme, une fac de com ou que sais-je encore et vous arrivez au jardinage parce que c'est votre passion et que vous faites les stages qu'il faut pour en arriver là. Soit vous travaillez dans le jardinage pour devenir une figure incontournable du milieu et vous pouvez ensuite être embauché comme expert ou chroniqueur. Mais il faut quoi qu'il arrive une formation littéraire. Que vous sachiez écrire un minimum. 

Il y a certains milieux plus fermés que d'autres. Genre si tu veux être journaliste politique, on va te demander une certaine école de journalisme plutôt qu'une autre. Si tu veux être dans des trucs très pointus de science, mieux vaut aussi avoir un diplôme en la matière (genre médecine).

Ne me demandez pas quel parcours il faut faire. Il y a autant de parcours que de journalistes. Toutefois, ne croyez pas que parce que vous êtes maquilleuse, vous allez pouvoir être journaliste beauté. J'ai même envie de dire "au contraire".
Le plus important, c'est de savoir écrire. Et ça, on vous ne l'apprend pas dans la formation de maquilleur. Quand je dis écrire, je ne dis pas écrire comme pour une rédaction de 3ème. Il y a une écriture journalistique, c'est la même pour tous les milieux. Par contre, si vous devenez THE grande maquilleuse, vous pourrez être chroniqueuse ou experte pour les magazines. Mais il y aura toujours une journaliste derrière vous pour vous mettre en forme.

Là où c'est différent, c'est pour la mode. Pas vraiment besoin d'écrire pour les séries mode (à part les légendes de prix donc bon... y a pas de verbe quoi), donc ce sont des stylistes qui sont à la mode. Il y a d'autres journalistes mode, mais là elles ont une formation littéraire. Ce sont celles qui analysent, parlent des défilés, etc. Celles qui ne mettent pas juste les vêtements sur les mannequins.

Voilà en gros comment je peux dégrossir le métier de journaliste très grossièrement et comment on en arrive là. La formation littéraire est à mon sens indispensable. Après il y a toujours quelques exceptions, mais dans le global, c'est bien utile. Donc tu vises gros avec une formation où tu sais écrire, et ensuite tu affines ta direction avec tes stages. Si tu veux être journaliste vélo, tu vas pas faire un stage chez Miss Star Club. Tu vas dans un truc qui parle de vélo ou dans un canard un peu neutre, genre presse locale pour te former. Si t'as du bol, tu tombes l'été et tu parles du Tour de France et hop, arrivage au vélo.


Ensuite concrètement, moi dans mon cas (mais ça ne sera pas pareil pour une journaliste beauté papier par exemple, donc c'est vraiment très spécifique à mon travail, journaliste beauté sur le web) voilà comme se passe mon travail.

Bon déjà, y a pas une journée qui ressemble à la précédente. C'est toujours un peu la surprise, on change de sujet tous les jours, on a des idées, des fois non, des rendez-vous, des sorties, des réu... Mais voilà l'idée globale.

La colonne vertébrale, c'est la création d'article que je mets en ligne ensuite sur les sites de Glamour et de GQ. Donc j'ai une idée d'article (je pense que je suis à l'origine de 90% des idées de sujet. Le reste, c'est soit mon ou ma rédac chef qui me le demande ou alors ce sont des maronniers genre "les parfums de l'été... bon là on sait qu'on doit le faire et on le fait). Donc on trouve un sujet, puis un angle un peu sympa. Je fais ma recherche photo, ma recherche d'info (soit dans les dossiers de presse, soit auprès de pros, soit je le sais de moi-même), j'écris mon article ou ma galerie de photos, je recadre les photos et j'intègre tout ça dans le gestionnaire de contenus et je mets en ligne. J'assure ensuite le service après-vente : je fais la promotion de mes articles sur les réseaux sociaux. Donc nouvelle manière d'écrire, plus court, plus tapageur pour que les gens aient envie de venir voir l'article que j'ai écrit.

Ça, c'est la base. Après il y a des choses en plus. Déjà le contact avec les attachées de presse. On les a par mail, par téléphone, en déjeuner et lors des présentations presse. Grâce à elles, on a des infos qui nous aident ensuite à faire nos articles. Genre, imagine on va aux présentations et on se rend compte qu'il va y avoir 5 marques qui vont lancer des crèmes avec de la lavande du Morbihan dedans. Bah on peut se dire "tiens, la lavande du Morbihan, c'est un truc de dingue, grosse tendance, hop article". Voilà.

Ensuite il y a les shootings. Sur le web, j'en ai beaucoup moins que sur les magazines papier, mais ça arrive aussi. Moi j'ai fait surtout des "dans le vanity de..." donc on choisit une star dans l'actu (toujours. Tu ressors pas la meuf qui a fait un film y a 5 ans) et on va la voir dans sa salle de bain ou sa loge. Donc on booke le photographe, on prépare les produits qu'on va shooter (parce qu'on prend pas des produits déjà utilisés, on les demande aux marques "propres" pour pas que cela nuise à l'image du produit et que la photo soit jolie. Et puis pour que la personnalité que tu mets en avant passe pas pour une crados), on prend rendez-vous avec la personnalité via son attachée de presse, on booke le lieu si besoin, etc. etc.

Autre chose que l'on a, ce sont des contacts avec la pub qui va nous demander des idées de mécaniques pour les opérations spéciales. Donc opé spé, ce sont des contenus commandés par une marque. Donc ça peut être un espace dédié, un jeu concours, de la pub pure et dure en affichage... C'est très varié en fait et on nous demande des idées pour que chaque opé soit unique. Sur le web, on ne gagne de l'argent que via la pub et les opé spé, donc c'est une partie assez sérieuse et importante. Il n'y a pas les ventes du magazine qui ramènent de l'argent, puisque vous allez gratuitement sur les sites. (parenthèse : c'est donc pas très sympa de bloquer les pubs avec des outils web que je déteste. C'est comme si je te forçais à bosser gratos. Genre je te dis "ouais je viens sur ton site, donc je veux voir ton travail, mais je refuse que tu sois payée pour ton travail". Oh punaise, ça m'énerve tellement ça... Oh je suis colère, il va falloir que j'aille prendre l'air. Les gens qui mettent des logiciels qui bloquent les pubs mériteraient que je bloque leur salaire tiens. Parenthèse terminée... Je me calme. Promis)

Ensuite quoi d'autre.. les interviews, de coiffeurs, de maquilleurs, de docteurs, de stars... Voilà. Donc là c'est varié, soit par mail, par tel (ouais j'ai interviewé Scarlett Johansson par téléphone. Ouais j'ai tél à Scar quoi... ouais) ou de visu (ouais j'ai interviewé et vu en vrai de très près Jared Leto. Ouais).

Voilà en gros de quoi est fait mon travail. J'espère voir été complète. Et si vous avez des questions, les commentaires sont là pour ça !


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